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Motricité globale : Le système vestibulaire et la perception spaciale

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Motricité globale : Le système vestibulaire et la perception spaciale

Le système vestibulaire est un sens très important. Pour la plupart des gens, il y a cinq sens : la vue, l'ouïe, l'odorat, le goût et le toucher. Mais ils ignorent qu'il y a deux autres sens qui sont aussi importants que ces cinq premiers, ce sont le système vestibulaire et la proprioception.

Alors pour commencer, le système vestibulaire, c'est quoi exactement et qu'est-ce que ça mange en hiver ? En fait, ce système-là est situé dans l'oreille interne. Au centre de l'oreille interne, c'est comme s'il y avait une espèce de petite grotte tapissée par des petits poils. Et c'est comme s'il y avait un petit caillou au centre de ces petits poils-là. Et quand je me promène dans l'espace, que je suis à l'envers ou à l'endroit, ce petit caillou-là va se déplacer et mon cerveau va être en mesure d'interpréter, selon la pression qui est faite sur les petits poils autour, comment mon corps est positionné dans l'espace.

C'est aussi le système vestibulaire qui me permet de tenir en équilibre quand je marche sur une planche ou que je veux simplement rouler à vélo. J'ai absolument besoin de ce sens-là pour réussir à tenir de façon cohérente et bien équilibrée. C'est aussi un sens qui permet de détecter et de sentir les mouvements de façon efficace et évidemment, de me positionner, de comprendre mon positionnement dans l'espace. Mon corps va ainsi pouvoir s'habituer à savoir : « Ah, la tête est en bas, je suis dans une drôle de position. »

Quand il s'agit de la motricité des grands mouvements, par exemple quand je veux frapper un ballon de soccer ou attraper une balle, dans chacun de mes déplacements, mon corps doit s'adapter, s'ajuster. Si je marche dans la forêt, je n'ai pas besoin de réfléchir au fait qu'il y a une roche, c'est mou et tout ça. Tout se fait automatiquement parce que les récepteurs sous mes pieds, avec mon oreille interne, me permettent de déterminer comment marcher pour ne pas être déséquilibré, tomber et me blesser. C'est vraiment un élément de conscience corporelle et de compréhension de où et comment est situé mon corps et qui permet aussi à mon cerveau d'ajuster constamment mes mouvements pour qu'ils puissent être fluides dans l'environnement.

À quoi sert exactement le système vestibulaire ? Son utilité principale est d'éviter de passer la vie à se casser la gueule, à se blesser et à se frapper le gros orteil contre la patte du lit. En fait, le fait d'apprendre à sauter, à courir, à grimper permet de tester les limites du corps et c'est très important dans le développement de l'enfant. Car plus il vieillit, plus il tente des mouvements risqués et s'il n'a pas appris ses limites, il risque de se blesser de plus en plus sérieusement.

Mon plus jeune, entre l'âge de deux ans et l'âge de cinq ans, a dû passer maximum une semaine sans avoir un gros bleu sur le front parce qu'il se cassait la gueule sans arrêt. Mais maintenant, il est super agile, il est capable de faire des flips sur une trampoline à cinq ans et demi, c'est absolument formidable parce que son système vestibulaire a bien été développé. Ça lui permet aussi de se déplacer élégamment, de ne pas tout briser parce qu'il n'évalue pas la distance de ses mouvements. Il fait des gestes trop brusques, ce qui peut coûter très cher dans des magasins. Ça permet aussi de respecter une certaine distance sociale, la bulle sociale, pour ne pas envahir l'espace vital des autres. Ce sont tous des éléments fondamentaux pour le développement du système vestibulaire et qui sont des avantages incroyables tout au long de la vie.

Un élément qui représente un défi colossal pour certains enfants, c'est la latéralisation, c'est-à-dire la capacité à distinguer sa droite de sa gauche. C'est quelque chose de fondamental en milieu scolaire. Parce que juste pour écrire ou compter, si on n'est pas latéralisé, c'est vraiment, vraiment problématique.

Alors comment aider un enfant à devenir latéralisé ? D'abord, on peut travailler en dessinant un point sur le corps de l'enfant, sur sa main droite par exemple, pour qu'il apprenne à l'identifier. Mais encore mieux, si l'enfant comme moi a des petits grains de beauté sur la main, alors quand j'étais jeune, c'étaient ces grains de beauté-là qui me permettaient de repérer ma droite et ça marchait extrêmement bien. On peut faire des points ou utiliser une caractéristique unique d'une des deux mains pour pouvoir identifier et différencier la gauche et la droite.

On peut aussi enseigner à l'enfant à serrer les deux mains et voir s'il y en a une qui est plus forte que l'autre. À partir du moment où il découvre qu'il y a une main qui est plus forte que l'autre ou un bras qui serre plus fort que l'autre, bien, il peut se repérer et savoir que ce bras-là, c'est le droit ou le gauche. À chaque fois qu'il voudra déterminer de quel côté c'est, il serre les deux poings très fort et il pourra identifier. Il faut un repère tangible dès le départ pour que l'enfant puisse se familiariser. Quand on lui parle d'aller vers la gauche ou vers la droite, il se réfère à ce repère qu'on lui a donné.

Ensuite, il est facile de lui faire faire des courses à obstacles ou de le diriger pour qu'il trouve un trésor verbalement. Par exemple : « Fais trois pas à gauche. Ok, tourne à droite. » En indiquant verbalement à l'enfant, on peut bien voir s'il est latéralisé ou pas. Pour le développer, il faut l'utiliser souvent. En voiture, demandez à l'enfant : « Pour aller à la maison, il faut tourner à gauche ou à droite ? » En répétant souvent, son cerveau arrivera à déterminer un repère pour toute sa vie pour distinguer la droite de la gauche.

Étonnamment, de nombreux adultes ont encore des difficultés avec cela. Plus on prend l'enfant jeune, plus on l'expose à cela jeune, plus il est latéralisé jeune, et plus ça lui sera bénéfique pour le restant de sa vie. La variété des mouvements qu'on demande à l'enfant de faire, des postures qu'il adopte et des expériences neuromotrices auxquelles on l'expose sont autant de choses qui vont faire que son cerveau se développera de façon optimale. Ainsi, au niveau du système vestibulaire, tout sera parfaitement au point. Alors, plus on commence jeune, mieux ce sera pour l'avenir de l'enfant. Allez-y allègrement !

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