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Se repérer dans le temps. (OB_0590)

Résumé

Découvrez comment les jeunes enfants apprennent à se repérer dans le temps, des bases aux concepts avancés, et optimisez leur compréhension du monde.

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Découvrez comment les jeunes enfants apprennent à se repérer dans le temps, des bases aux concepts avancés, et optimisez leur compréhension du monde.

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Se repérer dans le temps. (OB_0590)

Le repérage dans le temps, c'est pas quelque chose de facile à faire pour les jeunes enfants. Pourtant, c'est quelque chose qui, en grandissant, devient très, très important à comprendre parce que ça fait partie sans arrêt de la communication, des conversations, des mots qui font référence au passage du temps : hier, demain, ce soir, dans deux jours, la veille, l'année passée. Alors, c'est important de le développer, mais quand et à quel moment ?

Le premier élément, c'est de comprendre à quel âge l'enfant commence à saisir quel concept exactement. Alors, dans un premier temps, avant deux, trois ans, oubliez ça, l'enfant ne se repère pas du tout, du tout, du tout dans le temps. C'est vers l'âge de deux, trois ans qu'il va commencer à différencier hier et demain. Alors là, oubliez ça de faire dans le passé lointain, il y a cinq ans ou le passé proche hier, puis dans un an ou dans un mois, puis demain, il n'est pas capable de distinguer ça. Mais, il commence à pouvoir saisir les concepts abstraits d'hier et demain.

Vers l'âge de quatre ans, c'est là qu'il apprend à voir la différence entre le matin, le midi et le soir. Donc, le repérage grossier à travers une journée commence à se faire de manière de plus en plus efficace. Alors, à cet âge-là, l'enfant, la meilleure manière de l'aider à se repérer, c'est par exemple de compter le nombre de dodos avant un événement. C'est là qu'il est rendu, c'est ce qu'il comprend.

Vers l'âge de cinq ans, l'enfant commence à saisir certains concepts super importants pour qu'il soit en mesure de faire de l'inférence, de déduire des choses. C'est le cas par exemple du concept des saisons. Il va faire la différence entre le printemps, l'été, l'automne et l'hiver et commencer à comprendre qu'il y a des objets ou des phénomènes qui se passent à une saison plutôt qu'à une autre. Et commencer à lui-même se repérer tout doucement : mais, c'était l'hiver dans le passé, puis là, tranquillement, on s'en va vers le printemps, ça va se réchauffer.

Ensuite, à six ans, l'enfant, on peut lui introduire les jours de la semaine. Il va être capable de saisir le concept, mais aussi de se repérer lui-même, de savoir qu'il est jeudi, puis que dans deux jours, ça va être samedi, il est en congé, il n'a pas d'école ! Alors, il commence vraiment à avoir une compréhension plus raffinée du passage du temps.

Et c'est à sept ans que là, les choses se mettent toutes en place, que ça devient de plus en plus clair et que l'enfant a assez développé sa capacité de repérage dans le temps pour apprendre, par exemple, à lire l'heure et à comprendre des concepts plus sophistiqués comme la veille de tel jour dans trois jours. Alors, à ce moment-là, l'enfant peut commencer à déduire quand est-ce qu'un texte se passait exactement : c'était-tu plus le matin, le soir, quelle saison, quel jour de la semaine ? Il va être capable de faire plein de déductions qui sont essentielles pour devenir bon en compréhension de textes et en inférence, en français en général, et ça va aussi l'aider dans le développement de ses mathématiques.

Évidemment, les indices que je vous ai donnés sont vraiment généraux. Chaque enfant se développe à sa manière à lui. Certains, au niveau du temps, vont l'acquérir plus tôt et certains, ça va être plus laborieux. Mais ça donne des petits indices qui vous indiquent à quel moment vous pouvez introduire quel type de jeu.

Analytiques

Une manière d'aider l'enfant à s'inscrire dans un moment de la journée, à se repérer dans une journée donnée, c'est toujours de lui indiquer avant la fin d'une activité qu'il reste trois minutes ou cinq minutes. Premièrement, ça allège la vie des éducateurs et des parents parce que les enfants vont moins résister à interrompre une activité qu'ils aiment pour en faire une autre parce qu'ils s'y préparent à l'avance. Ils ont eu le temps de se préparer psychologiquement.

C'est un outil précieux pour ne pas augmenter la frustration de l'enfant qui aimerait continuer à faire ce qu'il fait. Ce faisant, mine de rien, ça va énormément aider l'enfant à comprendre le sens d'une minute. Le sens, c'est combien de temps ? Cinq minutes exactement parce que la répétition, peu à peu, c'est ce qu'il va apprendre à faire. Il va être en mesure de faire des espèces de boîtes dans sa tête pour évaluer une minute, ça correspond à peu près à ça. Cinq minutes, c'est à peu près ça. Dix minutes, c'est à peu près ça, et commencer à mieux planifier son temps.

L'utilisation d'outils ou de supports visuels, c'est un excellent moyen pour soutenir l'enfant dans sa capacité à comprendre le déroulement dans le temps. Alors, le sablier, par exemple, est vraiment précieux. Si on dit à l'enfant, tu vas faire du ménage pendant dix minutes, le fait de mettre un sablier va lui permettre de rendre tangible ce temps-là qui est extrêmement abstrait pour lui. Il y a des horloges qui sont aussi faites spécifiquement pour les enfants où on voit la surface rouge et peu à peu, le rouge devient de plus en plus petit. Alors, l'enfant peut savoir quelle proportion du temps a passé dans l'activité qu'il a fait.

Alors, l'usage de ces supports-là est extraordinaire pour soutenir l'enfant dans ses activités pour qu'il puisse avoir une meilleure idée du temps dont il dispose. Peu à peu, ça va aussi lui permettre au niveau neurologique de mieux faire des connexions neuronales pour pouvoir se positionner lui-même dans le temps et pouvoir évaluer le temps qui lui reste. Ce qui va être très important le jour où il va avoir des examens à faire, par exemple, où il va devoir exécuter des activités dans un temps très restreint comme lorsque l'on est en retard, qu'on fouille à la garderie et qu'il reste cinq minutes. Alors, ça va être très utile comme investissement à long terme.

Dynamiques

Une bonne manière de soutenir l'enfant dans le développement de sa capacité à se repérer dans le temps, c'est d'utiliser des images ou des pictogrammes sur un calendrier d'une journée pour que l'enfant puisse voir qu'à ce moment-là, il se réveille, il doit s'habiller, il doit déjeuner et voir la séquence de la journée.

Quand il travaille avec ces pictogrammes-là, peu à peu dans sa tête, il commence à localiser différentes actions dans le temps, commence à voir que oui, il y a des choses qui ont passé dans la journée, des choses qui s'en viennent. Il peut, par exemple, à chaque fois qu'il a exécuté ou qu'un moment précis a passé, mettre le petit pictogramme de l'autre côté pour dire : « ça s'est passé, c'est déjà fait ».

Alors c'est quelque chose qui se fait bien au quotidien, que les enfants adorent, qui les sécurise parce qu'ils peuvent mieux anticiper ce qui va se passer. Ce faisant, ils sont en train de développer leur capacité à comprendre dans le temps comment ça se déroule, où ils sont, qu'est-ce qui va se passer et qu'est-ce qui a eu lieu.

Explorateurs

La plupart des enfants ont des aliments qu'ils adorent, des repas préférés, des desserts favoris. Bien, c'est un bon élément sur lequel miser pour aider l'enfant à se repérer dans le temps. Alors, de manière régulière, questionnez les enfants sur : « Qu'est-ce que t'as mangé hier ? », « Qu'est-ce que tu aurais envie de manger ce soir pour souper ? », « Quel dessert as-tu mangé à midi ? ». Alors, le fait de le questionner, puis évidemment, on peut élargir ça et ne pas juste se concentrer sur la nourriture, mais rester avec des éléments que l'enfant apprécie particulièrement, mais c'est une manière très efficace et complètement incognito pour aider l'enfant à se repérer dans le temps.

Le jeu « Les fanions mignons », où j'insère des cartes dans des drapeaux et je dois physiquement placer les drapeaux dans un certain ordre pour réussir à relever le défi, c'est un outil phénoménal pour aider l'enfant à se repérer dans le temps. Je n'ai qu'à choisir des images où, au courant d'une même journée, bien sûr, l'enfant est dans le lit, il se lève, il mange, il se couche et l'enfant doit placer ces images-là dans l'ordre pour que ça soit cohérent.

On peut faire de même avec les saisons, on peut faire de même en demandant à l'enfant de positionner dans le bon ordre diverses figures d'enfants ou d'adultes pour les mettre du plus jeune au plus âgé, par exemple. Alors, on peut aussi aller chercher des événements communs dans la vie des êtres humains : la naissance, un anniversaire de l'âge de deux ans, l'entrée à l'école, la rencontre d'un amoureux, peu importe la situation, mais que l'enfant réussisse à mettre ces différentes étapes-là dans un ordre cohérent. Les enfants adorent jouer à un jeu comme ça en coopération, se creusent la tête. Ça a l'air très facile pour nous quand on sait le faire, mais pour les enfants, ça représente souvent tout un défi, mais ça passe très bien quand c'est aussi amusant que le jeu des fanions mignons.

Relationnels

Un outil précieux pour qu'un enfant puisse comprendre le déroulement du temps, c'est de lui demander d'associer différentes photos de gens, idéalement s'il les connaît, c'est encore mieux, sur une ligne de temps et d'y mettre du plus jeune au plus âgé. Alors, de pouvoir lui faire comprendre par le biais de ce petit jeu-là que l'âge évolue dans le temps, les traits physiques changent, qu'il y a des repères visuels qui vont permettre d'évaluer l'âge de diverses personnes. Alors, c'est une façon de le familiariser avec le passage du temps.

Et si on a utilisé les membres de sa famille, par exemple, pour ce faire, ça lui fait souvent une bande de temps qui est extraordinaire, une ligne de temps qu'il va vouloir avoir souvent dans sa chambre avec les photos des gens qu'il aime sur cette ligne de temps-là.

Le jeu "Il était une fois" est très intéressant pour pouvoir jouer avec la notion de temps. Alors, le jeu est très simple : il y a un enfant qui pige une première carte et il doit débuter une histoire avec cette carte-là. Ensuite, au fur et à mesure que de nouvelles cartes sont pigées, l'histoire doit être bâtie par plusieurs enfants ou par un enfant seul de manière cohérente dans le temps, en utilisant idéalement des marqueurs de relations. Alors, il s'est produit, plus tard, finalement, alors en utilisant des mots qui vont créer un lien entre les différentes images, les différentes parties de l'histoire de manière à ce que ça soit un tout cohérent.

Alors, les enfants apprennent à raconter et inventer des histoires, mais ils ne se rendent pas compte que, ce faisant, ils sont en train d'apprendre à se localiser dans le temps et en même temps d'utiliser des marqueurs de relations.

Autonomie

Une activité extraordinaire en autonomie qui a trait au passage du temps est d'offrir à l'enfant la possibilité de prendre des photos avec, par exemple, un téléphone intelligent ou un appareil photo pas trop précieux, et de lui demander de documenter sa journée. C'est-à-dire de prendre des photos de divers moments dans sa journée et de les coller dans un album ou sur une feuille pour relater l'histoire de sa journée tout simplement.

C'est une activité qui est très prenante et que les enfants prennent généralement très au sérieux. En se familiarisant bien avec le déroulement de la journée, ils prennent les photos, mais quand vient le temps de tout organiser, les enfants peuvent passer énormément de temps là-dessus et ils adorent cette activité.

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