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Développer la latéralisation. (OB_0589)

Résumé

Découvrez des méthodes ludiques pour aider les enfants à développer leur latéralisation tout en s'amusant avec des jeux engageants et éducatifs.

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Découvrez des méthodes ludiques pour aider les enfants à développer leur latéralisation tout en s'amusant avec des jeux engageants et éducatifs.

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Développer la latéralisation. (OB_0589)

Une excellente manière pour aider l'enfant à développer la latéralisation, surtout au début, c'est de lui faire faire un repère physique sur son propre corps. Souvent, les mains sont les meilleurs endroits. Alors, je peux dessiner par exemple un cœur sur sa main dominante, sur sa main droite ou sa main gauche, selon la main dominante. Parfois, quand l'enfant a du mal à repérer la main dominante, c'est d'autant plus important de lui dire : « Je fais un cœur sur la droite, puis j'écris un “D” dans le cœur. » Tout simplement. Alors, on arrête là, rien de plus. L'enfant, quand je lui dis « tourne à droite », il n'a qu'à se repérer sur la main et à y aller.

Encore mieux, il y a certains enfants qui vont réussir à découvrir des différences entre leurs deux mains. Peut-être parce qu'ils ont un grain de beauté spécial, un ongle un peu tordu, une caractéristique physique originale sur une main et pas sur l'autre. Alors, dans ce cas-là, il s'agit d'identifier cet élément, de le mettre en valeur, d'associer à l'enfant cette main bizarre et la main droite ou la main gauche et de lui permettre, par toutes sortes de petits jeux, d'utiliser justement ces mains-là comme référentiel.

Par exemple, quand vous êtes en train de conduire en voiture, vous pouvez lui dire : « On est presque arrivé à la maison. Pour arriver à la maison, il faut que je tourne à droite ou à gauche ? » Je ne sais pas, mais regarde la main spéciale. Tu sais, ton ongle avec un petit creux, c'était quelle main déjà ? La main gauche ? Oui ! Alors, si ça c'est la gauche, de quel côté faut-il que je tourne pour arriver à la maison ? Alors, c'est présenté sous forme de jeu.

Pour latéraliser l'enfant, le secret c'est la régularité. Il faut souvent lui demander : « Faut-il aller vers la gauche ou la droite ? » Plus on va le faire, plus il va devenir habile. La danse, le karaté ou les arts martiaux en général sont souvent des outils merveilleux pour être en mesure de développer la capacité de l'enfant à se latéraliser. Par exemple, on peut leur enseigner des petites séquences en karaté, leur dire : « Vous allez commencer avec la main droite, mettez la main droite avec le poing fermé en avant, la main gauche sur le côté et puis vous allez transférer la main gauche en avant. 1, 2, 3. Ensuite, mettez les mains devant. Ok, donnez un coup de pied avec le pied gauche, maintenant donnez un coup de pied avec le pied droit. »

Leur donner des petites séquences comme ça, où ils doivent répéter des mouvements donnés, c'est une bonne façon de faire un repos actif, mais en plus ça travaille l'ensemble de la motricité et ça travaille en fait l'alternance entre la gauche et la droite au niveau du corps lui-même. Alors, c'est un exercice merveilleux. Le seul élément qu'il faut ajouter pour bien travailler la latéralisation, c'est de toujours donner des indications verbales quant au mouvement initial : est-ce qu'il commence vers la gauche ou vers la droite ? À force de répéter, l'enfant va apprendre à le faire de façon vraiment facile et évidente pour lui.

Il existe un jeu vraiment extraordinaire pour faire travailler les deux hémisphères du cerveau, les échanges électriques entre ces deux hémisphères-là, c'est-à-dire au niveau du corps calleux. Ce sont des exercices merveilleux pour les jeunes qui ont des problèmes associés aux troubles DYS, donc entre autres la dyslexie. Mais pour n'importe quel jeune, ce sont vraiment des petits jeux super amusants pour développer la latéralisation. Ce sont des jeux de mains. Vous vous souvenez souvent, quand vous étiez tout petit, il y avait plein de jeux de mains que vous pouviez faire à deux. Évidemment, si on est seul, on peut le faire dans les airs ou sur un mur, mais c'est bien plus amusant de le faire à deux.

Alors, de faire des séquences un peu complexes qui font vraiment bien travailler le cerveau. Par exemple, je vais te demander de répéter en même temps que moi la séquence qu'on va faire. On peut même demander à l'enfant de répéter verbalement la séquence. Alors, on va se taper les mains derrière, devant, tape droite, tape gauche, tape, tape. Peux-tu le refaire avec moi ? Et là, on va le faire de plus en plus rapidement. Derrière, devant, tape droite, tape gauche, tape, tape, tape, tape, tape, tape, tape, tape, tape. Alors, c'est amusant, on accélère, ça va travailler l'agilité, la précision du mouvement, la coordination motrice. C'est super amusant comme jeu à deux et ça travaille évidemment la latéralisation.

Une bonne manière de faire travailler la latéralisation aux enfants, c'est de leur donner des indications. On peut même leur bander les yeux et ils doivent, selon les indications verbales, se déplacer pour réussir à attraper une balle rouge, par exemple. Un enfant ou l'adulte va dire à l'autre enfant : « Fais trois pas devant toi, tourne à 90 degrés à droite, fais un pas, ok baisse-toi un peu, avance la main, non un peu plus vers la gauche, encore un peu plus vers la gauche, c'est ça, attrape la balle. » Alors, ce faisant, on travaille plein de choses.

On travaille la concentration, la communication, autant verbale qu'au niveau de l'écoute. On travaille l'adaptation des mouvements, la gauche et la droite, donc la latéralisation. En plus de ça, l'enfant doit apprendre à suivre toutes sortes de consignes, à adapter le vocabulaire et les indications à la réalité en continu. Alors, c'est vraiment un exercice, un jeu super amusant qui est très puissant. Ce faisant, on peut travailler par exemple les degrés des angles en mathématiques, mais mine de rien.

On peut aussi jouer à un jeu que vous connaissez sûrement très bien, le jeu ni oui ni non. En fait, il faut pouvoir communiquer ou répondre à des questions en évitant d'utiliser oui ou non. Il y a une variante de ce jeu qui permet de travailler la latéralisation. Il s'agit, quand on veut dire oui, de ne pas le dire verbalement, mais de cligner de l'œil droit. Et quand on veut dire non, de le faire avec l'œil gauche. Cela pourrait être simplement de lever la main droite ou de lever la main gauche. Ce n'est pas important le mouvement qu'on demande de faire à l'enfant. On peut aussi varier, commencer avec les doigts, ensuite passer vers les mains ou même vers les pieds.

L'important, c'est que l'enfant réussisse à faire l'association : si je veux dire non, je dois lever ma main gauche, si je veux dire oui, je dois lever ma main droite. Ce faisant, tout en jouant, il est en train de se latéraliser. Un jeu très amusant consiste à mettre plein de cartes éparpillées sur une table. Toutes mélangées, pas très bien organisées. Le défi est qu'un des enfants doit décrire la position de la carte, pas ce qui est sur la carte, mais où elle est située avec un langage spatial, de manière à ce qu'un autre enfant soit en mesure de repérer la bonne carte.

Quand on commence à jouer à ce jeu et que l'enfant est jeune, idéalement on veut que les joueurs soient tous du même côté de la table pour que la gauche corresponde à la gauche des autres joueurs et vice-versa. Mais quand l'enfant devient de plus en plus habile, il va devoir repérer en haut, en bas, à gauche, à droite en utilisant des termes qui vont permettre aux autres enfants de déterminer si c'est la gauche dont on parle ou si c'est vers la gauche de la pièce par rapport à la porte.

Les enfants vont devoir jouer avec le langage, les différents concepts spatiaux, d'en avant, en arrière, de gauche et de droite, pour que les autres enfants puissent repérer le plus efficacement possible la carte qu'ils étaient en train de décrire. Le jeu de mémoire qui s'appelle "Qui était là" est très efficace pour développer la latéralisation. On peut juste l'adapter légèrement pour qu'il soit encore plus puissant. En fait, je montre plusieurs cartes à l'enfant. Je vais commencer par trois puis, à mesure qu'il va devenir habile, augmenter le nombre de cartes.

Je lui donne environ 20 secondes pour observer les cartes et lui dis : « Observe-les bien parce que tu vas devoir me dire quelle carte était dans quel ordre. » Une fois qu'il a observé ces 20 secondes, j'enlève les cartes et je vais pointer du doigt : « Quelle était la première carte qui était à ta gauche ? » Là, l'enfant va devoir l'identifier, celle au centre, celle à droite. Ensuite, je vais ajouter de plus en plus de cartes. Mine de rien, sans s'en rendre compte, on est en train de travailler la gauche et la droite. Cela permet aussi de travailler le sens de la lecture, mais c'est juste un jeu de mémoire.

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