Orienter l'attention

Résumé

Apprenez comment orienter l'attention de vos apprenants après l'avoir captée. Découvrez des techniques pratiques pour diriger leur focus vers la matière enseignée, en établissant votre crédibilité et en utilisant des outils pédagogiques efficaces.

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Apprenez comment orienter l'attention de vos apprenants après l'avoir captée. Découvrez des techniques pratiques pour diriger leur focus vers la matière enseignée, en établissant votre crédibilité et en utilisant des outils pédagogiques efficaces.

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Transcription

[00:00:00] Une fois que je suis parvenue à attirer l'attention, c'est le temps de "oouupp!" orienter l'attention en direction évidemment de la matière que je veux enseigner. Si vous observez le "mindmap", vous allez vous rendre compte que le premier élément après le phare, le phare étant "attirer l'attention", justement, la provocation, cet élément-là.

Bien le premier élément, c'est la présentation de l'enseignant. Pourquoi c'est là dans "orienter l'attention"? Parce que je peux attirer l'attention par quelque chose de rigolo. Mais tous les scientifiques, puis les neuroscientifiques s'entendent là-dessus : s'il n'y a pas un respect de base de l'élève, de l'apprenant envers l'enseignant. Si l'élève n'est pas convaincu que l'enseignant est compétent et qu'il va l'aider à acquérir la matière? On ne sera pas [00:01:00] capable d'avoir l'attention à long terme et de la maintenir. En fait, même toute forme d'apprentissage va devenir vraiment problématique.

Alors cet élément-là, au niveau de l'orientation de l'attention, c'est que je vais créer le lien. Puis je vais faire en sorte que l'attention que j'ai attirée soit dirigée dans un premier temps vers moi, parce que c'est moi qui anime, c'est moi qui coache, c'est moi l'enseignant. Et c'est super important que l'élève comprenne que je vais pouvoir lui faire plein de cadeaux. Je vais pouvoir l'outiller, je vais pouvoir l'aider, je vais pouvoir le prendre par la main et l'amener.

Établir ma crédibilité, donner une première impression crédible ça va complètement changer l'attitude des élèves, mais aussi la qualité de leur attention. Alors c'est la première partie, on n'a pas le choix, il faut passer par là. Ensuite, évidemment, si on veut les inviter à faire un cheminement vers [00:02:00] l'acquisition de certaines connaissances, il est vraiment hyper important, dès le départ de rappeler les règles du jeu.

Quand j'ai une classe avec beaucoup d'élèves, ça devient encore plus important pour qu'ils sachent exactement quelles sont mes attentes au niveau logistique. Donc, si on regarde au niveau des règles du jeu, le premier élément, c'est de s'assurer que les élèves sont bien conscients que je porte un regard bienveillant sur eux.

Si je dis : "Attention, tout le monde, mon regard est bienveillant", ça ne vaut absolument rien. Donc, ça doit être manifesté dans la façon dont je me présente, puis dans la qualité de ma communication, de mon accompagnement, des sourires que je vais faire, de la manière dont je vais les regarder, de la manière où je vais les écouter avec attention en hochant la tête, c'est vraiment quelque chose qui est hyper hyper important.

Ensuite, l'humour, c'est [00:03:00] toujours mieux si on réussit à mettre un peu d'humour. Vous allez dire : "Oui, mais moi je n'aime pas ça, je ne suis pas capable". Ce n'est pas la fin d'humour, la fin d'humour, c'est le cas de le dire, ce n'est pas la fin du monde, mais plus on peut mettre des éléments rigolos, drôles, sympathiques, c'est certain que plus l'attention va être dirigée vers nous.

Si jamais on n'est pas capable, des fois, j'ai un peu de misère avec ça. Je fais souvent écouter des petites vidéos ou des petits trucs sympathiques pour entrer en matière puis focaliser l'attention, et ça fonctionne très bien. Moi, l'humour, ce n'est pas nécessairement mon arme numéro un, mais par contre, j'ai plein d'histoires passionnantes, rigolotes, ce qui fait que si je fais de l'humour, ça va généralement être à travers toutes sortes d'histoires, des anecdotes, des exemples dans ma vie.

J'ai plein d'exemples, ça fait tellement d'années que j'enseigne que j'ai toujours plein de petits trucs à aller chercher, à faire des liens, à raconter. Alors le "storytelling", l'art de raconter [00:04:00] des histoires c'est vraiment quelque chose d'hyper efficace pour orienter l'attention.

Une fois que ça c'est fait et que je communique les règles du jeu : "Voici comment ça va se passer. On va être ici ensemble pour une période de tant de temps. Je veux que ça soit amusant, que vous soyez concentré, que vous suiviez mes indications", alors je vais donner les éléments généraux. Ensuite, et ça, on va le retravailler et le revoir dans un cours plus avancé parce qu'il y a plein de technicalités, mais il y a un outil qui est extraordinaire pour prédisposer l'apprenant à apprendre sans toujours dire "Mais non, mais non, mais oui, mais oui, mais oui, mais". Comment je fais ça?

Je crée ce que j'appelle un "yes set". C'est quoi un "yes set" exactement? C'est que je vais dire des banalités dont l'unique réponse peut être "oui". Vous êtes assis, très probablement que vous êtes assis, ce qui fait que dans la tête ça fait "oui". Vous êtes en train [00:05:00] d'écouter ce cours-là, dans votre tête, ça fait "oui". Donc vous allez apprendre super rapidement.

Même si vous ne dites pas "oui", votre cerveau, lui, n'est pas capable de s'empêcher de dire "oui". Alors le "yes set" c'est vraiment une découverte très intéressante en psychologie. La façon qu'ils ont découvert ça, c'est qu'ils ont découvert en fait que si jamais j'ai besoin d'argent, j'ai besoin, bien à l'époque, de vingt-cinq sous pour faire un appel téléphonique. C'était la bonne époque, ça ne coûtait pas cher, il y avait des téléphones publics partout. Je n'ai pas d'argent et il faut que j'appelle quelqu'un, que je demande à une personne lambda : "pourriez-vous me donner vingt-cinq sous, j'ai besoin de téléphoner". Dans plus de neuf fois sur dix, je vais avoir un refus. Par contre si je crée un "yes set" et que je fais dire "oui" sur des banalités à la personne deux, trois fois et qu'ensuite je lui demande s'il peut me donner vingt-cinq sous pour faire mon appel, on inverse les [00:06:00] probabilités et c'est à peu près neuf personnes sur dix, s'ils ont l'argent qui vont l'offrir sans aucun problème.

Oui je sais, c'est un montant symbolique, mais tout ça, c'est pour démontrer que l'ouverture psychologique, si je suis dans un état d'esprit positif et que je dis quelque chose puis oui je suis d'accord, oui je suis d'accord; alors tu vas bien apprendre, je ne peux pas dire non. Ma tendance psychologique naturelle va être de dire oui. En classe c'est hyper efficace.

Il y a certaines personnes qui vont dire "Oh, c'est de la manipulation!" Je ne considère pas ça comme la manipulation, parce que dans la mesure où l'apprenant a décidé qu'il voulait venir avec moi pour apprendre, bien je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour lui enseigner ce qu'il veut apprendre, tout simplement.

Je fais juste faire en sorte qu'inconsciemment et consciemment il y a les bras ouverts pour accueillir simplement ce que je vais lui enseigner. Alors c'est un "yes set".

Piquer la curiosité. Oui, ça [00:07:00] attire l'attention, mais c'est aussi un excellent outil pour orienter l'attention dans la direction que je désire.

Comment arriver à faire ça? J'adore les gongs parce que ça fait "toooonnggg" et ça fait comme un effet. On sent carrément la vibration. J'attire l'attention, je l'oriente et c'est intéressant. Est-ce que c'est la meilleure approche? Ça dépend de ce que je veux enseigner. Si je vais utiliser le gong, généralement, je vais apporter tout de suite après quelque chose qui justement fait boum dans la tête, qui est surprenant, qui est drôle, qui est impressionnant.

Alors je vais généralement l'attacher à quelque chose qui introduit évidemment ma matière. Ensuite, je vais utiliser une convention. Mine de rien, une convention, on a des objectifs d'enseignement. Qu'est-ce que je veux enseigner? La convention, c'est comment je veux enseigner ça? De quelle manière je veux que ça se déroule? En combien de temps? [00:08:00] En faisant quoi exactement?

La convention, c'est simplement une entente entre le coach, l'enseignant, et les étudiants sur la manière dont on veut que les choses se passent. Le fait de s'entendre là-dessus dès le départ, vraiment, ça change la dynamique. Ça facilite la vie et ça fait diminuer la discipline.

Parce que pour moi, comme enseignante, faire la discipline, s'il y a quelque chose que je hais bien, c'est ça. Pourquoi? Parce que quand je suis en train d'encadrer, puis de discipliner, je ne suis pas en train de donner de la matière. Comme coach, c'est encore plus important. Si la personne est toujours en train de regarder ailleurs ou de faire d'autres choses, je ne peux pas l'accompagner correctement.

Alors le fait de faire une convention, c'est comme une botte secrète pour réduire drastiquement la discipline et les rappels à l'ordre que la plupart des enseignants sont obligés de faire très, très souvent.

Ensuite de ça, avec la convention vient la communication des [00:09:00] attentes. Je m'attends à quoi de la part des étudiants? Bien moi, quand je coache quelqu'un, quand j'enseigne à quelqu'un, je m'attends à ce qu'il y ait le désir d'apprendre. Je m'attends à ce qu'il soit motivé, à essayer, à faire les choses.

Au début de la formation, vous ne vous en êtes peut-être pas aperçu; au tout début de la formation, j'ai fait exactement ça.

J'ai fait un "yes set". J'ai fait une convention : "voici, je veux que vous pratiquiez, que vous implantiez que vous annotiez". Et tout ça, c'est comment je veux que ça se passe, comment j'aimerais que ça se passe pour que vous puissiez prendre tout ce qui est disponible pour pouvoir l'utiliser le plus efficacement possible.

Une fois que ça c'est fait, c'est certain, il faut que je pique la curiosité. Et ça, ce n'est pas une fois et c'est gagné à tout jamais. Vous allez me dire "Mais oui, mais tu as déjà parlé de ça, tu as parlé de l'attention. On est rendu dans d'orienter l'attention." On n'est plus rendu dans "attirer". Certes, oui, on [00:10:00] est obligé de la réattirer de façon très très régulière.

Alors le fait de régulièrement surprendre, choquer, fait rire, provoquer l'attention : c'est un vrai bijou. C'est vraiment, vraiment excessivement efficace.

Une autre façon de pouvoir vraiment attirer l'attention efficacement, bien c'est de poser des questions. Interpellez les apprenants. Posez-leur des questions. Qu'est-ce que vous savez de tel sujet? Quels mots-clés vous viennent en tête quand je vous parle de telles choses? Alors de leur poser des questions. Si vous regardez, il y a plein de choses à poser comme question. On peut poser des questions autour du comportement : "As-tu bien regardé?", "Est-ce que tu as bien écouté les consignes?" ça, c'est au niveau du comportement. Je vais réorienter l'attention, si je vois qu'elle est déviée, avec ce type de questions là.

Aussi, en début de cours, on peut demander : "Est-ce [00:11:00] que tu as bu?", "Est-ce que tu as fait si?", "Est-ce que tu as fait ça?" Le fait de demander : "Est-ce que vous avez pris une grande inspiration?", "Non! Alors on y va. On s'oxygène les poumons parce que ça va vous aider à apprendre." Donc je vais poser une question et je vais en même temps donner un outil pour améliorer l'assimilation de ce qui va être enseigné.

Ensuite, je peux poser des questions au niveau de l'environnement, au niveau du temps. Et si je ne questionne pas les étudiants, toutes ces questions-là vont être à l'envers.

Au lieu de m'écouter en train de délivrer une matière, l'étudiant, lui, va être en train de se les poser lui-même : "Ça va finir quand?", "Ça finit à quelle heure?", "Quand est-ce qu'on va finir cette tâche?", "On est dans quel cours?", "Je fais quoi exactement?", "C'était quoi le sujet?" Je ne veux pas qu'il se pose ces questions-là, parce que s'il se pose ces questions-là, c'est qu'il n'est pas en train d'écouter.

Son attention n'est pas bien orientée. Donc le fait, moi-même, de poser des questions : je crée le [00:12:00] lien, je montre à l'étudiant que je m'intéresse à lui et en même temps, je m'assure qu'après ça l'attention puisse être orientée en continu, qu'elle ne parte pas dans plein de directions, au petit bonheur la chance, alors c'est hyper important.

Un élément, puis ça, c'est un élément qu'on peut faire au tout début. Comme je l'ai dit précédemment, toutes ces étapes, c'est vraiment un continuum. Je ne suis pas obligée de les faire l'une derrière l'autre. Par contre, il doit à quelque part, idéalement, avoir tout ça. Et une des clés essentielles pour orienter l'attention : c'est ici. "Poser une intention claire et contextualisée". Ça mange quoi en hiver? Ça veut dire quoi? Ça veut dire que dès le départ, il faut que mes étudiants aient clairement en tête qu'est-ce que je veux leur transmettre? Qu'est-ce qu'ils vont apprendre? À quoi ça va [00:13:00] leur servir? Pourquoi c'est important? C'est une façon extraordinaire d'orienter l'attention.

Alors je l'attire, mais pas pour l'orienter. Quand je dirige, je suis en train vraiment de pointer du doigt. Voici où je veux t'amener. Voici ce que ça va te permettre de faire. C'est essentiel! Et ça, on ne peut pas s'en passer. Ça doit être fait systématiquement dès le début de la formation. Toujours toujours.

Finalement, quelque part, ça peut être au début, au milieu, à la fin. Ça dépend vraiment du style du coach, du style de l'enseignant, du style personnel est aussi de la matière et de la manière dont on veut amener le propos. Mais on va devoir donner une vue d'ensemble. Un métaregard! Vous vous souvenez de ma petite boîte magique?

Dans ma boîte magique, il y avait ici un "mindmap", sujet sur lequel on va revenir. Par exemple, si je veux enseigner la grammaire et les classes de mots, bien au niveau des [00:14:00] classes de mots, en onze ans d'apprentissage, c'est là qu'on en est. C'est ce qu'il y a à apprendre. C'est beaucoup moins intimidant pour l'étudiant de voir ça que de dire : "Voici un beau livre de trois cents pages. Voici ce que tu as à apprendre". Ça, ça a l'air intimidant, ça a l'air lourd et ça a l'air long, mais dire à l'étudiant : "Au cours des trois prochains mois, on va approfondir la grammaire, étudier les classes de mots, mais au cours des trois prochains mois, à la fin, au terme, voici ce que tu vas savoir."

Les étudiants vont dire : "Oui, c'est bien simple, ce n'est presque rien. C'est donc facile. Je vais être super bon là-dedans", et là je viens de non seulement avoir son attention, l'orienter en direction du savoir que je veux transmettre, en l'occurrence, dans un cas comme ça, la grammaire, mais je lui ai donné une vue d'ensemble.

Regarde, ce n'est pas intimement, il y a juste ça. On va approfondir ça, tu vas apprendre à le manipuler, à l'utiliser, mais il n'y a pas [00:15:00] mille choses. Tu vas voir, ça va bien se faire. Alors ça, c'est quelque chose de critique de donner une vue d'ensemble. Quelles sont les manières de donner une vue d'ensemble? Pour moi, comme il y a ici une carte euristique c'est une extraordinairement bonne façon de donner une vue d'ensemble.

Si dans cinq ans, vous voulez vous souvenir : c'est quoi les outils? Comment je fais pour orienter l'attention? Vous ressortez cette carte et tout est là. Pas besoin de prendre deux heures et demie pour relire trente pages, vous l'avez en un coup d'œil et ça, c'est très très précieux pour les apprenants. Surtout quand plus tard, ils vont devoir revenir à ce que vous leur avez enseigné.

D'autres façons de procéder, personnellement, j'adore utiliser les champs lexicaux. C'est-à-dire que quand je vais introduire un nouveau concept, je n'ai aucune idée du niveau où chacun est rendu. Alors souvent, je vais faire un petit dessin, qui serait le dessin central de mon "mindmap", c'est-à-dire le cœur de ce [00:16:00] que je veux enseigner.

Et je vais dire : "Bon, on va faire un jeu, tout le monde spontanément, vous allez à haute voix me communiquer" où on peut le faire par écrit "des associations d'idées, des mots qui pour vous font du sens avec cette thématique-là." Et ces mots-là, généralement, je les mets tous ensemble sur un grand tableau, alors l'attention est orientée. Chacun y a mis un peu du sien. Il se sent lié à l'information parce qu'il sent déjà qu'il connaît quelque chose. Et je suis en train de brosser un champ lexical, m'assurer que le vocabulaire est compris et aussi qu'à travers les mots qu'ils ont choisis pour illustrer mon concept, bien qu'ils comprennent où je m'en vais. S'il y a des mots qui n'ont vraiment aucun rapport, ça va me permettre immédiatement de rectifier et de mieux encadrer.

Ensuite de ça, installer le répertoire. C'est un peu similaire au champ lexical, mais c'est une petite coche de plus, c'est-à-dire qu'on va demander [00:17:00] d'interpréter, de mimer, de décrire. On va aller un peu plus profondément au niveau de la complexité.

Alors on va faire mimer l'action : Christophe Colomb a découvert l'Amérique. Pour installer le répertoire : vous savez c'est quoi un bateau? Un bateau qui tangue. Pouvez-vous faire semblant que vous êtes dans un bateau qui tangue? Je sais qu'ils l'ont compris parce que visuellement on peut voir, est-ce qu'ils sont capables d'interpréter ce répertoire des mots-clés qui sont essentiels pour comprendre la matière transmise.

Ensuite, c'est super important. En anglais, il y a un mot extraordinaire qui s'appelle le "chunking". En français, c'est simplement la fonction de regrouper les connaissances en paquet de manière à ce qu'on n'ait pas l'impression qu'il y a mille choses à apprendre : il y a trois, quatre, cinq concepts généraux, c'est toujours moins intimidant.

Ensuite, les neurosciences ont prouvé que comparer, [00:18:00] mettre en opposition, voir quelles sont les similitudes, quelles sont les différences, de comparer deux éléments, c'est vraiment quelque chose de très efficace. Comment je fais ça? Bien généralement, je vais faire appel à quelque chose que les étudiants connaissent, qui est vraiment basique et je vais leur demander de me faire des liens avec la nouvelle matière que je veux présenter.

Déjà, il y a une espèce de formatage cérébral qui se fait, qui fait en sorte que l'apprentissage est beaucoup plus facile. Finalement, dès le départ pour s'assurer que l'attention est bien orientée, et là, on va arriver dans le vif du sujet : je vais donner ma matière. Bien avant de faire ça, je vais m'assurer que les étudiants puissent poser les questions. Les questions orientent l'attention vers la matière et ça fait en sorte qu'il n'y a pas plein de bruits parasites : "Oui, mais je n'ai pas dit ça, j'aurais dû peut-être lui demander ça." Ces bruits parasites là vont nuire à l'écoute, vont nuire à l'assimilation. C'est excessivement [00:19:00] important de faire en sorte qu'on ait répondu aux questions de base.

Alors en gros, c'est le tableau. Si vous regardez ma cible, ce sont les éléments vraiment fondamentaux et importants. Donc, donner un objectif clair. On en a déjà parlé dans "Poser l'intention claire et contextualisée".

Je dois vraiment illustrer, le mettre au tableau, le dessiner. Il faut que chaque étudiant sache exactement qu'est-ce que je vais leur enseigner. Qu'est-ce qu'ils vont apprendre? Qu'est-ce qu'ils vont être en mesure de faire au terme du cours? Et ça, pour orienter l'attention, c'est fondamental que dans votre tête à vous l'objectif soit d'une limpidité absolue.

Et même au-delà de ça, que vous soyez capable de le dessiner, de le symboliser de façon schématique, de façon très, très simple, de manière à ce que j'aie une ancre et après ça, à partir de cet objectif pédagogique, l'apprenant va pouvoir [00:20:00] venir lier les nouvelles informations.

Ensuite, je vais communiquer quelles sont les étapes. Si je veux faire de la résolution de problèmes, je vais parler des étapes pour y arriver. Si je suis dans le cadre d'un cours, je vais donner les étapes du cours. Qu'est-ce qui va se passer? On va faire ça, ensuite, on va faire ça. Ensuite, on va faire ça et on va arriver à l'objectif présenté initialement.

Et finalement, dans la cible, bien il faut connaître les différentes utilités de l'enseignement. À quoi ça sert? Parce que c'est bien beau d'avoir des objectifs, mais ultimement, il va gagner quoi? Qu'est-ce qu'il va faire avec ça? Ça va lui servir à quoi au quotidien? L'étudiant, si pour lui, ça, ce n'est pas très clair, je vais avoir de la difficulté à faire la prochaine étape, à aller vers le maintien de l'attention. Parce que oui, c'est quelque chose, attirer l'attention. C'est un autre élément orienter l'attention, mais après ça, il faut que je la maintienne. Puis pour m'assurer que je suis en mesure de la maintenir, il faut que l'étudiant soit intéressé, qu'il soit [00:21:00] motivé à ce que je transmets. Et pour arriver à l'intéresser et le motiver, bien c'est fondamental, il faut qu'il sache ça sert à quoi cet élément-là.

Alors voilà pour ce qui est d'orienter l'attention. On va maintenant se diriger vers le troisième élément de la porte de l'attention, de cette porte critique, pour assimiler des connaissances, pour apprendre efficacement qui est : maintenir l'attention.

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Mindmap – Orienter l’attention – couleurs

Mindmap – Orienter l’attention – noir et blanc

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