C'est très important, quand on lit des histoires, d'engager les enfants de manière à ce qu'ils n'entendent pas l'histoire mécaniquement, mais qu'ils écoutent de manière engagée pour se souvenir et réfléchir ce faisant.

Alors, une des manières de faire en sorte que les enfants soient bien engagés, c'est, au terme de l'histoire, de leur poser toutes sortes de questions qui font autant appel à leur mémoire de ce qui a été raconté qu'à leur esprit critique. Parce que ce n'est pas tous les éléments d'une histoire qui font nécessairement du sens, et c'est intéressant de révéler, de cette manière-là, les diverses incohérences ou les éléments qui peuvent être manquants.

Alors, il faut engager les enfants, puis de cette manière-là, ils vont prendre l'habitude de faire de l'écoute beaucoup plus active.

Analytiques

C'est intéressant, à la fin d'une histoire, de faire une espèce de sondage pour demander aux enfants ce qu'ils ont le plus aimé dans l'histoire, ce qu'ils ont le moins aimé, ce qui les a le plus surpris. Et évidemment, demander à plusieurs enfants différents de donner leur opinion.

Alors, le fait de les faire verbaliser, de les faire réfléchir, de les faire communiquer, de les faire même interagir entre eux s'il y en a qui sont en désaccord avec l'affirmation d'un précédent. Mais c'est une manière de s'approcher d'une espèce de petit club de lecture où on n'est plus en train de subir une lecture d'histoire, mais on est en train d'être engagé dans un processus où on va être interpellé, où on peut donner notre avis, les impressions qu'on a eues, ce qu'on aurait fait différemment et les enfants adorent ça.

Dynamiques

On peut jouer au créativarium avec les enfants, c'est-à-dire qu'on leur raconte une petite histoire et qu'ensuite, idéalement, on peut aller à l'extérieur parce qu'il y a plein, plein d'objets à trouver, mais ça peut tout de même se faire à l'intérieur.

On va demander aux enfants d'aller récolter idéalement des matériaux naturels pour créer collectivement une pièce, une sculpture inspirée de l'histoire. Si par exemple c'était l'histoire du Chaperon Rouge, il y a peut-être un enfant qui va aller chercher quelque chose qui ressemble à un aliment, ça peut être un petit champignon. Quelqu'un peut aller chercher quelque chose qui a une teinte rouge justement pour illustrer cet élément-là. Et chaque enfant va créer cette sculpture-là.

Au terme, quand le temps est fini et que la sculpture a été complétée, chaque enfant va pouvoir s'exprimer à savoir qu'est-ce que la sculpture lui inspire, c'est quoi sa relation avec l'histoire, comment elle porte l'histoire qui a été racontée. Alors vous allez voir que chacun des enfants a une opinion bien différente et souvent très pertinente et intéressante et que chacun va avoir choisi, selon toutes sortes de référentiels, chacun des objets pour illustrer un élément de l'histoire.

Alors le créativarium, quand on peut le faire dehors, c'est toujours gagnant parce que juste avec les objets qu'on retrouve dans la nature, on peut faire des choses extraordinaires et en plus ça fait bouger les enfants et ils adorent ça.

Explorateurs

Vous pouvez raconter une histoire, comme vous le faites souvent, et au terme de l'histoire, vous allez demander aux enfants de se mettre par petites équipes et de tenter de trouver une fin plus intéressante, plus surprenante, plus éclatée que la fin qu'ils ont entendue.

Alors, quel type de fin ? C'est à votre discrétion. Chaque enfant peut décider par lui-même ou vous pouvez donner un thème, comme faire la fin la plus humoristique par exemple.

Les enfants vont se consulter, vont imaginer une fin, et après ça, ils pourront la présenter à leurs amis pour se rendre compte que finalement, il y a plein de manières de créer des fins à une histoire.

Relationnels

Une fois qu'on a raconté une histoire aux enfants, c'est possible d'organiser une parlotte, un cercle de paroles avec le bâton de parole. L'avantage de cette approche-là, c'est que chaque enfant a la certitude qu'il va pouvoir s'exprimer sans être interrompu. Comme chaque enfant a un temps égal de parole, il n'y a pas de longueur ou un enfant qui commence à parler très très longtemps et chaque enfant peut participer.

Il y a une capsule spécifique pour vous expliquer comment mener une parlotte, et c'est vraiment un outil formidable qui permet d'approfondir ce qui a été raconté dans l'histoire. Alors maintenant, la seule question est : quelle sera la question de la parlotte ? Qu'est-ce que vous avez le plus aimé ? Qu'est-ce qui vous a touché dans l'histoire ? Qu'est-ce qui fait le moins de sens pour vous ? Qu'est-ce que ton cœur a à nous dire ?

Peu importe le thème que vous choisissez, célébrez-vous. Mais chose certaine, c'est une activité qui permet vraiment d'approfondir le sens de ce qui a été lu.

Autonomie

Faire un sondage, c'est quelque chose de sympathique et de pertinent et d'agréable pour les enfants. C'est très pertinent parce qu'en créant un sondage, ils sont obligés d'écrire ou de lire toutes sortes de questions, d'interpeller quelqu'un, de les questionner, de recueillir l'information de la manière la plus précise possible.

Alors, on peut les mettre au défi, par exemple, à partir de deux, trois histoires ou contes traditionnels comme Pinocchio, Les Trois Petits Cochons, peu importe laquelle, questionner les gens autour d'eux, à savoir laquelle de ces histoires ils ont le plus appréciée, laquelle fait moins de sens à leur avis, laquelle est la plus étrange ou surprenante.

Alors, ils font un sondage qu'ils pourront rapporter ensuite à la classe.