Écouter, c'est bien mieux qu'entendre. Parce que je peux entendre un son, mais il rentre par une oreille, il sort par l'autre, je m'en occupe pas, puis c'est comme s'il n'avait jamais été là. Quand j'écoute, je fais un effort conscient pour écouter ce qui est dit puis essayer d'en faire un sens.

Mais encore mieux, c'est d'écouter, c'est d'avoir le désir d'encoder l'information que j'écoute. Donc, que je sache consciemment que je veux retenir, je veux structurer l'information dans ma tête pour retenir cette information-là qu'on vient de me communiquer.

Et il y a plein de manières de faire ça. La base, c'est simplement de savoir que je veux retenir. Une fois que c'est fait, il faut que je trouve une manière de faire ça efficacement. Et heureusement, on a pensé pour vous à plusieurs jeux qui permettent d'encoder de manière efficace et surtout amusante.

Analytiques

La première étape pour encoder efficacement, c'est d'avoir le désir de retenir l'information. Et pour ce faire, on peut créer une image mentale forte, c'est-à-dire que je vais écouter quelque chose, puis je vais fermer les yeux et imaginer ces informations-là, puis me faire un film ou me faire une image statique avec ça. De manière à ce que, quand je veux me souvenir de ce qui a été dit, en remémorant l'image, je vais pouvoir avoir de plus en plus de couches de détails que je vais retenir de manière plus facile et plus légère.

Alors c'est quelque chose qu'on peut apprendre à faire, c'est quelque chose qui s'apprend. D'inviter les jeunes par exemple et de leur dire : « Je vais vous nommer cinq mots différents et vous allez devoir imaginer, mettre ces mots-là en contexte pour créer une histoire que vous allez pouvoir retenir, ce qui va faire en sorte que les mots, vous allez les retenir. »

Alors pour pouvoir mettre ça en pratique puis manipuler ça, on a plusieurs jeux de mémoire Amélio. Puis au lieu de jouer simplement de façon traditionnelle aux jeux de mémoire, quand on dispose les cartes sur la table devant les enfants, de leur donner un 30 secondes puis de leur dire pendant les 30 secondes : « Faites-vous une histoire avec ces mots-là » de manière à vous souvenir de chacune des cartes puis de pouvoir relever le défi dépendamment du jeu de mémoire.

Alors ça facilite grandement l'encodage et plus on en fait, bien plus on devient habile.

Dynamiques

Le jeu de la règle secrète est très efficace pour apprendre à encoder de plus en plus efficacement les informations. Alors c'est un jeu qui est très dynamique et amusant où on remet des cartes. Ça peut être n'importe quelle carte des jeux, 50 et plus, façon de jouer avec de la collection Amélio. Sinon, vous pouvez prendre n'importe quelles images aléatoires pourvu qu'elles aient un sens les unes avec les autres. Ça fait qu'il y a une certaine cohérence : si ce sont des moyens de transport, on va garder des moyens de transport ; si ce sont des animaux, on va garder des animaux.

Ensuite, chaque personne, chaque participant va piger une carte et la mettre devant lui sur une table. Alors il peut y avoir 5 cartes, 10 cartes, 15 cartes, 20 cartes sur la table. C'est là que le meneur du jeu, qui organise une grande fête, va décider d'un critère secret qui va faire en sorte que chaque joueur va avoir le droit ou pas d'entrer à la fête. Il ne dira pas cette règle secrète, tout ce qu'il va indiquer c'est combien de cartes en fait ou combien de joueurs ont le droit d'entrer à la fête.

Et c'est là que chaque joueur va prendre sa carte, la présenter au meneur du jeu qui va dire "oui, tu es invité" ou "non, tu n'es pas invité". Une fois que c'est fait, tous les joueurs doivent travailler en coopération ensemble pour déterminer quelle est cette fameuse règle secrète qui a été dite et s'assurer qu'effectivement, il y a le bon nombre de cartes de joueurs qui vont pouvoir entrer et le bon nombre qui ne pourront pas entrer.

Vous avez tout le descriptif vraiment élaboré de ce jeu là que vous pouvez consulter si vous mettez dans la barre de recherche "la règle secrète" et vous allez voir que, pour être bon à ce jeu, il y a énormément d'informations à retenir, à encoder, à croiser. C'est un exercice mental fabuleux et c'est vraiment un jeu extrêmement divertissant.

Explorateurs

Pour faciliter l'encodage de façon extraordinaire, il s'agit de mélanger les manières de présenter la matière par des dessins, par des bruits, par une musique, par des images, par des petites histoires qu'on raconte, par des graphiques, par des schémas. Alors c'est tout le même acquis pédagogique qu'on veut faire passer, mais de plein de manières différentes. De cette manière-là, chaque étudiant va trouver son compte parce que chacun va encoder souvent plus facilement une façon qu'une autre.

Il y a des enfants qui encodent très, très facilement des graphiques, d'autres qui encodent mieux une histoire qu'on leur raconte, d'autres qui vont mieux encoder une image. Alors, plus on multiplie les sources différentes d'expression, d'explication ou d'explicitation de la matière, plus on va donner des chances aux enfants de l'encoder de façon adéquate et plus facilement.

Un des secrets pour encoder, c'est d'observer le plus précisément possible un objet pour être en mesure de le décrire. Un objet qui est fabuleux pour ce faire, c'est une chandelle. Allumée, c'est encore mieux, mais si vous ne pouvez pas, ce n'est pas grave. Et là, tous les enfants doivent décrire la chandelle en question. Vous allez voir qu'il y en a qui vont être capables de mettre 30 éléments différents, de caractéristiques distinctes, puis qu'il y en a qui vont avoir de la misère à se creuser la tête pour en mettre deux.

Mais c'est quelque chose qui s'apprend. Alors, même si je n'ai réussi qu'à mettre deux qualificatifs pour décrire ma chandelle, puis que l'autre en a mis 25, en les énonçant, on va demander à chaque enfant de dire les caractéristiques qui n'ont pas été dites précédemment. Les autres enfants vont découvrir d'autres perspectives, d'autres caractéristiques, d'autres façons de voir la chandelle en question.

Donc, la prochaine fois qu'ils vont devoir observer un objet, la manière d'encoder va être modifiée, va avoir été bonifiée en ayant écouté les perspectives d'autres enfants précédemment. C'est une manière de permettre aux enfants de progresser tout en écrivant des petites choses très simples, mais surtout en se rendant compte que oui, on peut trouver beaucoup, beaucoup de caractéristiques à un objet très simple et que c'est souvent en écoutant les autres qu'on est capable de faire de mieux en mieux soi-même.

Relationnels

Une manière de faciliter l'encodage, la mémorisation, c'est de créer quelque chose, une image mentale, quelque chose de spectaculaire, de surprenant, de détaillé, de coloré dans sa tête. Ça va faciliter de façon extrêmement significative la mémorisation.

Alors, ce qu'on peut faire, c'est proposer par exemple aux enfants de leur raconter un petit bout d'histoire qui peut être par exemple l'histoire de la découverte des Amériques par Christophe Colomb. Et de dire : "Là, je vais vous raconter toute l'histoire, puis je vais numéroter les étudiants et je vais lever le numéro. Quand je suis en train de raconter une partie de l'histoire, puis que c'est votre numéro, vous allez devoir illustrer cette partie de l'histoire-là."

Alors, chaque enfant va avoir une partie de l'histoire à illustrer de la manière la plus spectaculaire possible, surprenante, drôle, rigolote. Et ensuite, une fois que chaque enfant a fait son dessin, bien, un par un exactement dans le même ordre, ils vont devoir recommuniquer quelle partie de l'histoire ils ont dessinée et quelle était cette histoire-là exactement. Donc, les enfants collectivement vont recréer carrément la leçon à l'aide de dessin.

Cette manière de procéder est incroyablement efficace. Puis, on peut ensuite mettre les dessins dans la bonne séquence sur le mur. De cette manière, chaque enfant a juste un bout d'histoire à mémoriser, mais de toute façon, il va avoir écouté l'histoire au complet. Mais, pour son bout d'histoire, il va fortement avoir émis l'intention d'encoder de manière à pouvoir faire son dessin le plus efficacement possible.

Évidemment, dans ce jeu-là, on ne laisse pas les enfants dessiner à mesure, on veut qu'ils écoutent l'ensemble de ce qu'on a à dire avant qu'ils commencent le dessin, de manière à ce qu'ils aient l'histoire complète une première fois. Ensuite, ils vont se concentrer sur leur bout de l'histoire à eux. En ayant imaginé ça, en l'ayant imagé, en ayant mis des couleurs, en voyant la perspective de différentes personnes, ça va faciliter de façon colossale l'encodage pour l'ensemble des enfants, et ils vont retenir à long terme beaucoup plus facilement ce qui leur a été enseigné.

Autonomie

Une manière vraiment efficace d'améliorer l'encodage, c'est de créer des cartes heuristiques, des mind maps d'une leçon. Au lieu de prendre des notes linéaires de gauche à droite et de haut en bas, il vaut mieux faire des dessins, mélanger des mots uniques et des pictogrammes et les structurer de manière à ce que, grâce à un dessin en arborescence, un mind map, on puisse observer les différents éléments de la leçon ou des éléments qui ont été communiqués. Plus on en fait, meilleur on devient. Et c'est une manière d'encrypter, d'encoder l'information au niveau neurologique qui est d'une efficacité incroyable.

Parce qu'avec des couleurs, avec des dessins, avec des liens qu'on a utilisés pour relier des mots et des dessins ensemble, toute l'information devient déjà structurée dans la mémoire, ce qui va faire en sorte que ça va être beaucoup plus facile de la re-communiquer ou de la restituer par la suite. Alors si vous voulez apprendre à faire de belles cartes heuristiques ou enseigner à vos étudiants à faire des mind maps, on a préparé des capsules qui sont spécifiquement pour ça. Vous avez juste à le taper dans la barre de recherche et vous allez avoir tout ce dont vous avez besoin pour utiliser cette méthode d'encodage-là.

Extraordinaire!