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Reproduire un son. (OB_0579)

Résumé

Découvrez comment les neurones miroirs aident les bébés à reproduire des sons, essentiel pour un langage fluide et riche en prononciation.

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Découvrez comment les neurones miroirs aident les bébés à reproduire des sons, essentiel pour un langage fluide et riche en prononciation.

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Reproduire un son. (OB_0579)

Apprendre à reproduire toutes sortes de sons, c'est quelque chose que le petit bébé apprend à faire très, très rapidement parce que l'humain veut apprendre par mimétisme. La base de l'apprentissage du langage, en fait, ce sont les neurones miroirs, des neurones qu'on va retrouver dans le cortex préfrontal et qui nous permettent, en regardant quelqu'un qui veut enseigner quelque chose, d'activer les mêmes zones que si nous-mêmes faisions l'action de l'autre personne.

C'est assez récent comme découverte et on a découvert que le langage, c'est comme ça que ça commence. C'est en observant d'autres personnes parler, en articulant bien, en parlant plus lentement, comme on fait naturellement quand on parle à un bébé, que le bébé parvient à reproduire certains sons et, peu à peu, il va parvenir à s'exprimer de façon la plus cohérente possible.

Évidemment, c'est une période critique, c'est quelque chose d'hyper important que d'apprendre à reproduire toutes sortes de sons pour être en mesure de parler de manière fluide et harmonieuse avec une prononciation qui est impeccable. Alors, c'est important de faire ça tout au long du développement de l'enfant et de s'amuser avec toutes sortes de sons. Ça fait travailler sa mémoire, c'est amusant et c'est hyper utile pour le développement du langage. Si l'enfant a un défi au niveau de l'articulation, au niveau de la prononciation, c'est d'autant plus important de lui faire reproduire toutes sortes de sons loufoques.

Alors, l'important, c'est de s'amuser, surtout pour les enfants pour qui c'est un défi, de manière à ce qu'ils trouvent ça vraiment génial de s'amuser à faire des rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr, rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr, rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrraahaaahaa! Et de refaire la même chose un en arrière de l'autre, de le faire en boucle, de le faire en même temps, de le faire séparément et de travailler toutes sortes de sons, toutes sortes de lettres de cette manière-là.

Alors, l'enfant va jouer, va apprécier ces beaux moments de franches rigolades avec ses parents ou avec ses éducateurs ou ses enseignants, mais ce faisant, il est en train de développer à la fois sa mémoire auditive et le langage.

Analytiques

Une des manières d'aider l'enfant à se souvenir de sons et à les reproduire, c'est de lui donner une série, par exemple, de syllabes qui n'ont pas de rapport les unes avec les autres et que l'enfant doit reproduire tout de suite après. «Bakifobu». Alors, l'enfant doit répéter «bakifobu».

Et quand on voit qu'il est très bon, on peut lui dire : «Je vais dire une série de syllabes, tu vas devoir la répéter, mais avant de le faire, une fois que je l'ai dit, tu dois faire deux tours sur toi-même», de manière à travailler en même temps la mémoire à court terme. Alors, c'est quelque chose qui est très intéressant à faire. Il faut mettre l'attention de l'enfant vers reproduire ce qu'il a mémorisé plutôt que la prononciation qu'il doit adopter.

Si jamais on se rend compte que la prononciation d'une certaine syllabe est plus difficile, par exemple «fi», il a de la misère à le faire, ce son-là, on peut ensuite prendre un miroir et commencer à faire des «fa-fe-fi-fo-fu» à deux devant un miroir en s'amusant. L'important, c'est que l'enfant ne sache pas réellement qu'il est en train de travailler quelque chose au niveau de la prononciation avec laquelle il a de la difficulté, mais qu'il pense plutôt qu'il travaille la mémoire. Comme ça, il peut juste s'abandonner à s'amuser avec la personne avec qui il travaille sans se rendre compte qu'il est en train de travailler très fort sur quelque chose qui représente un défi pour lui.

Et c'est une activité qui se fait très bien aussi en plus gros groupe. Alors dès que l'enfant s'améliore, on va augmenter le nombre de syllabes qui sont prononcées. On peut même s'amuser à faire prononcer à l'enfant des mots de plus en plus longs qu'il doit retenir de mémoire, comme anticonstitutionnellement, et on peut aussi s'amuser avec des virelangues.

Dynamiques

Un jeu qu'on adore, c'est le jeu Amélio. C'est un jeu Amélio qui est compatible avec l'ensemble des jeux de cartes différents. On peut faire une variante d'Amélio avec les sons, tout simplement.

Alors les enfants, quand celui qui guide le jeu va nommer un son après avoir dit Amélio, l'ensemble du groupe doit répéter ce son-là. Mais si jamais il dit « Julie dit "on" », tout le monde doit se taire. Et s'ils se sont tus, ils ont le droit d'avancer d'un pas. S'ils ont parlé ou répété le son, ils restent à cet endroit-là.

Quand l'animateur dit « Amélio dit "in" », tous les enfants doivent répéter « in ». S'il y a des enfants qui ne l'ont pas fait, ils vont rester sur place, les autres vont avancer d'un pas. L'objectif étant le premier qui se rend au mur, à l'autre bout de la pièce.

C'est un jeu qui est amusant, qui est dynamique parce que les enfants avancent. Ils doivent être vraiment à l'écoute. Ils travaillent leur capacité d'inhibition, ce qui est essentiel. C'est une compétence exécutive super importante et c'est amusant.

Si jamais l'enfant ne prononce pas adéquatement la syllabe, on va lui faire répéter. « Eh, tu l'as eu, c'est génial! Est-ce que tu es capable de le répéter pour tout le monde? Ma! » Et là, l'enfant va le répéter. Alors, on va encourager les enfants à le prononcer le mieux possible, sans être contraignants et sans dire « Eh, tu ne l'as pas dit comme il faut, donc tu as perdu! » Le but, c'est vraiment de faire le tout dans l'amusement sans que l'enfant ne soit stressé.

Explorateurs

Un petit jeu de prononciation hyper amusant consiste à trouver des images, des images évocatrices où il se passe plein de choses et de, les yeux fermés, pointer du doigt un élément de l'image et demander à l'enfant, le plus près possible du doigt, de trouver quelque chose qui aurait un son et de faire ce son-là.

Alors si, par exemple, je pointe du doigt quelque chose de silencieux, mais que tout près il y a une voiture, bien l'enfant peut faire... et il reproduit le son de la voiture, qui est la chose qu'il a remarquée en premier et qui avait un son intéressant pour lui.

Vous pouvez évidemment jouer avec l'enfant à ce niveau-là parce que vous allez peut-être trouver un autre élément sonore complètement différent ou tout simplement comparer votre propre interprétation du son que l'enfant a fait. C'est quelque chose qui peut être réellement divertissant en groupe et ce qui peut être le fun, c'est faire ressortir deux, trois enfants qui ont fait des sons originaux pour une image donnée et leur faire reproduire pour que les autres puissent se familiariser avec d'autres façons de faire et d'autres perspectives.

Alors, c'est un jeu qui est ludique, qui fait en sorte que l'enfant doit relier quelque chose de visuel à la mémoire d'un son qu'il aurait pu identifier préalablement. Alors, ça va détourner son attention du fait que ce qu'on est réellement en train de faire, c'est de lui faire pratiquer la prononciation et l'expression de toutes sortes de sons.

Relationnels

Une manière de joindre l'utile à l'agréable, c'est pendant qu'on raconte une histoire à l'enfant ou aux enfants. Alors, pour les impliquer encore plus et, ce faisant, les inviter et les aider à apprendre comment reproduire des sons, on peut faire en sorte qu'un enfant ou plusieurs enfants deviennent les bruiteurs de l'histoire.

Alors, quand on leur explique que s'ils entendent qu'on parle d'un vent très fort ou d'une tempête, on s'attend à ce qu'ils fassent des bruits associés. Par exemple, s'il y a des crépitements d'un feu, ils pourraient le faire avec les doigts ou avec la bouche. Le fait d'impliquer l'enfant va augmenter sa concentration et il va vraiment vouloir être certain de comprendre ce qui se passe dans l'histoire pour pouvoir faire les meilleurs bruits possibles.

C'est possible d'impliquer plein d'enfants en même temps. Ce faisant et en développant leur capacité à reproduire différents bruits ou onomatopées, ils sont en train de développer leur prononciation, mine de rien, sans s'en rendre compte. Et c'est intéressant parce que la personne qui anime l'activité après peut dire : « Hé oui, quand il y avait un claquement de porte, j'ai entendu tout de suite des versions intéressantes. Comment toi tu ferais un claquement de porte en son ? Et toi ? Et toi ? ». Cela permet aux enfants de comparer entre eux la manière dont ils effectuaient le bruitage.

Le parent peut faire la même chose, évidemment, s'il est seul à seul avec son enfant. Par exemple, juste avant de se coucher, à la fin de l'histoire, il peut dire : « Hé, le son ! C'était vraiment cool la façon dont tu l'as fait, moi je l'aurais fait comme ça. Comment tu le faisais déjà ? ». Ainsi, l'enfant est tout fier d'avoir trouvé une bonne manière d'être le narrateur, le bruiteur de l'histoire.

Autonomie

C'est toujours agréable de pouvoir laisser l'enfant jouer en autonomie et, ce faisant, d'apprendre toutes sortes de choses. Un jeu qui est très amusant, c'est de dire à l'enfant : « Tu feras une chasse au trésor dans la maison où tu dois trouver cinq objets différents qui produisent un son. » Tu les réunis autour de toi et je vais t'inviter à créer une musique en faisant jouer les sons de ces divers éléments que tu as trouvés.

Ensuite, tu vas devoir essayer de te souvenir de la séquence et d'essayer de la reproduire avec ta bouche. Et là, l'enfant doit tenter de refaire la musique des objets qu'il a trouvés avec sa bouche. On peut mettre une petite coche plus loin pour clôturer le jeu parce que, quand un enfant est très jeune, il peut souvent jouer pendant de nombreuses minutes en autonomie, mais il aime toujours ça, pouvoir partager ce qu'il a découvert ou appris avec quelqu'un.

Donc, pour clôturer l'activité, on pourrait demander à l'enfant : « Peux-tu reproduire ta séquence de sons verbalement et moi, après ça, je vais tenter de trouver quel instrument fait quoi et dans quel ordre. » Plus l'enfant va le faire de façon exacte, plus ça va être facile d'identifier. Et là, la discussion va pouvoir s'amorcer. Tu as fait : « Mais ça sonne pas comme ça, ça sonne plus pouf pouf pouf. » Qu'est-ce que tu en dis ? « J'ai pas reconnu ce son-là. » et ça permet d'ouvrir la discussion sur la reconnaissance et la reproduction de toutes sortes de sons.

Encore dans le cadre d'une chasse au trésor passionnante dans la maison où l'enfant réunit le plus d'objets possibles qui font des sons différents, une fois qu'il a trouvé, lui dire : « Tu dois apprendre à classifier ces objets-là du son le plus grave au plus aigu. » Alors, les mettre dans l'ordre du plus grave au plus aigu et fais très attention parce que c'est pas évident à faire. Étonnamment, l'enfant peut passer facilement 20 minutes, une demi-heure, à collecter tous ces objets, à jouer avec eux, à faire des sons avec eux pour finalement les placer dans le meilleur ordre possible.

Ce faisant, on est en train de l'aider à raffiner son sens de l'ouïe, on est en train de l'aider à reconnaître les sons et, pour terminer, on peut tenter de faire le son de chacun des instruments pour voir si effectivement c'est bien du plus grave au plus aigu ou même de tenter de reproduire avec un instrument de musique comme un piano ou un petit clavier les sons en question pour s'assurer qu'il y a vraiment une progression du plus grave vers le plus aigu.

Fait que, mine de rien, l'enfant est en train de travailler le séquençage, la reconnaissance des sons et la reproduction des sons si, à la fin, il doit tout simplement reproduire les diverses notes. Fait que faire tom, tom, tom et les faire à l'oral. Alors pour cette dernière étape, évidemment, c'est préférable d'avoir quelqu'un qui est là pour le soutenir et l'orienter si jamais il s'est trompé, mais à coup sûr, c'est une belle activité qui va bien occuper l'enfant et qui est très utile pour le développement du langage.

Jeux et activités par style d'apprentissage

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