Tu tiens une pagaie dans les mains, une sorte de rame pour faire avancer le canot. Tu pagaies. Tu enfonces la pagaie dans l’eau, puis tu la tires vers toi. Le canot avance sur l’eau. Tu redresses le dos. Le voyage est long, il fatigue le dos. Tu bouges les épaules. Tu regardes le ballot dans le canot, un gros sac rempli de fourrures d’animaux. Tu souris, il y en a beaucoup. Tu éternues. Tu t’essuies le nez avec ta manche. Tu regardes la rivière, tu plisses les yeux. Impossible de voir le poste de traite, l’endroit où tu peux vendre les fourrures. Brrr ! Tu frissonnes, il fait froid. Tu te penches. Tu prends le bonnet de laine dans le fond du canot, un chapeau bien chaud. Tu mets le bonnet de laine sur la tête.
Oh oh ! L’orage approche ! Tu regardes Mahikan derrière toi, son nom veut dire « loup » en atikamekw, une langue amérindienne. Lui aussi est un coureur des bois. Tu montres le ciel gris : un très gros orage se prépare. Il faut se dépêcher. Tu regardes droit devant. Tu pagaies plus rapidement. Tu prends une bonne respiration, tu sens l’odeur de la pluie. Il faut vraiment se dépêcher ! Tu étires le cou pour voir au loin. Oh non ! Des rapides, un endroit où la rivière est très agitée ! C’est impossible d’y passer avec le canot. Tu pagaies encore plus rapidement. Tu diriges le canot vers le bord de la rivière. Tu te redresses. Tu arrives vers le bord de l’eau. Tu déposes la pagaie dans le canot. Tu te lèves. Tu sors du canot. Brrr ! L’eau est très froide ! Mahikan sort lui aussi du canot. Tu attrapes le canot, tu le tires doucement vers la terre.
Tu te redresses. Tu ajustes ta ceinture fléchée, une ceinture de laine très colorée, elle permet d’y accrocher plein d’objets. Tu te penches à nouveau. Tu prends tes mocassins dans le canot, des souliers en peau d’animaux. Hop ! Tu les mets aux pieds. Les mocassins permettent de se protéger les pieds. Tu lèves la tête. Tu vois Mahikan. Il prend le ballot de fourrures, le met sur son dos et l’accroche sur sa tête. Tu te penches vers le canot. Tu prends la gourde, une sorte de bouteille pour transporter de l’eau. Tu l’accroches à la ceinture fléchée. Tu prends la hache, un outil pour couper le bois. Tu la mets aussi à la ceinture fléchée. Tu te penches encore vers le canot. Tu le saisis avec les mains. Et hop ! Tu tournes le canot, le lèves et le mets sur les épaules. Ouf ! C’est lourd !
Tu fais du portage, tu marches avec le canot sur les épaules. Mahikan est derrière toi. Tu dois te dépêcher, Tu dois arriver avant que le poste de traite ne ferme. Tu marches plus rapidement, c’est long, contourner les rapides à pied. Oups ! Tu glisses ! Oooooooh ! Tu tombes sur les fesses ! Ouille ! Le canot est encore sur les épaules. Ouf ! Il est en un seul morceau ! Tu entends Mahikan rigoler. Tu lui fais une grimace et tu te relèves en faisant attention au canot. Et hop ! Tu marches. Tu arrives à la fin des rapides. Tu déposes le canot près de l’eau. Tu le remets dans l’eau peu profonde. Tu ajustes ta veste de toile, une lourde veste en tissu rude. Ouf ! Tu as la bouche sèche. Tu as soif après le portage. Tu prends la gourde à la ceinture fléchée. Tu enlèves le bouchon. Tu bois. Ouf ! Ça fait du bien ! Tu remets le bouchon. Tu rattaches la gourde à la ceinture fléchée.
Mahikan remet le ballot de fourrures dans le canot. Il embarque dans le canot. Tu embarques toi aussi. Te voilà de retour sur la rivière. Tu regardes au loin. Youpi ! Tu vois le poste de traite. Tu vois le feu grâce à la fumée au loin. Oh la la ! Ça va faire du bien de se réchauffer. Tu pagaies rapidement, tu as très hâte d’arriver ! Peut-être qu’un bon souper chaud t’attend ?