Tu es tout petit, vraiment très petit. Tu es microscopique. Tu marches dans un large vaisseau sanguin. Tu es émerveillé, wouah ! Tu avances par à-coups. Un pas, deux pas, et stop ! Et encore, un pas, deux pas, et stop ! Tu marches au rythme du cœur. Boum boum… boum boum… Tu es curieux et tu t’étires sur la pointe des pieds pour voir devant, hiiiiiii...
Tu avances dans le plasma sanguin, le liquide du sang. Tu t’étonnes ! Il y a beaucoup de molécules et de cellules dans le plasma sanguin ! Tu te sens compressé, tu as très chaud. Tu as du mal à respirer, tu manques d’air. Tu t’étires le cou en l’air pour respirer. Soudain, tu es impressionné, wouah ! Un gros globule rouge, une cellule sanguine en forme de disque aplati. Les globules rouges transportent de l’oxygène. Mais oui ! Tu es content : voilà comment prendre un grand bol d’air frais ! Et hop ! Tu sautes sur la cellule oxygénée, tu enfonces le visage à sa surface et tu inspires profondément. Aaah, ça fait du bien… Tu te sens mieux maintenant et tu repars marcher dans le plasma sanguin.
Tu te penches sur le côté. Là, un petit morceau de sucre qui trottine vite, vite, vite. Tu souris, il te semble tellement drôle. Tu te penches et le saisis fermement. Tu t’étonnes, il s’agite fort, il est vraiment rempli d’énergie ! Tu approches le nez pour le sentir. Snif, snif ! Il sent le bonbon… Mmmm, tu salives ! Tu regardes à droite, à gauche, et vite, tu lui donnes un grand coup de langue… Slurp slurp ! Mmmm...C’est bon, c’est sucré… Décidément, tu t’amuses beaucoup dans le plasma sanguin. Ici, une petite salière gambade, c’est un ion sodium. Tu grimaces… Beurk ! L’ion sodium, trop salé pour y goûter !
Tu continues de marcher tranquillement. Soudain, on te bouscule dans le dos. BANG ! Tu trébuches sur le côté et tu atterris sur les fesses. Aïe ! Tu lèves les yeux. Tu as soudain TRÈS peur. Face à toi, une ÉNORME cellule, un monocyte, un globule blanc, un gardien du corps qui dévore tous les microbes. Tu le vois se déformer, s’étirer et se gonfler. Tu as le cœur qui bat fort, tu recules sur les fesses. Tu vois ses deux tentacules qui poussent vers toi. Frouch frouch ! Tu lèves les mains pour te protéger et tu fermes les yeux. C’est sûr, il va te phagocyter, te dévorer !
Mais rien… Tu entends alors… crounch crounch crounch ! Tu ouvres courageusement un œil. Oh, quelle surprise ! Le monocyte a phagocyté un gros débris. Ses deux longs bras l’englobent et il le mange avec appétit. Crounch crounch crounch ! Tu soupires de soulagement, ouf ! Tu te relèves et contournes prudemment la grosse cellule phagocytaire. Soudain, tu sursautes. Tu entends un bruit de plus en plus fort, tu te protèges les oreilles. Tu vois des anticorps, de petites protéines en forme de Y, ils te survolent. Voufff voufff voufff !
Tu es excité, ils ont détecté un danger ! Tu cours le plus vite possible pour les suivre. Tu as mal aux jambes et tu sens une pointe douloureuse sur le côté. Mais tu poursuis ta course folle. Soudain, tu lèves le nez, tu sens une odeur. Snif snif ! Ça sent bon comme un gâteau chaud. Snif snif ! C’est l’odeur d’une cytokine qui t’indique le chemin. Tu sens encore… snif snif ! Oui, tu es certain, l’odeur de la cytokine est de plus en plus forte...
Tout à coup, tu arrives face à un véritable champ de bataille ! Tu vois des milliers de virus très laids. Ils sont minuscules avec une corne pointue sur le dos. Beurk ! Tu sens les virus te grimper sur les jambes, ils te mordillent. Aïe ! Tu te fâches et les tapes avec colère. Tu lèves une jambe, tu frappes. Puis l’autre, tu frappes encore. Tu es submergé, tu paniques et le cœur s’emballe. Soudain, tu vois un anticorps, il colle ses deux bras en Y sur la corne pointue d’un virus. Tu es étonné, il s’emboîte parfaitement, comme une clé dans sa serrure ! Aussitôt, le virus tombe et un monocyte vient l’avaler. Crounch crounch !
Tu lèves les bras en l’air en signe de victoire. Tu es content, voilà comment faire… Tu prends ton élan et tu sautes, bang ! Tu attrapes un anticorps en plein vol et tu le brandis comme une épée. Tu te bats courageusement, le Y de ton épée s’emboîtant parfaitement aux cornes des virus. Un coup à droite, un coup à gauche. Tu as mal au bras, mais tu continues. Tu t’aperçois qu’un monocyte te suit, comme un petit chien, il dévore tous les virus que tu touches avec ton arme. Crounch crounch... La bataille est longue... Finalement, les virus sont vaincus.
Tu es essoufflé, tu t’assois pour reprendre ton souffle. Tu es heureux de votre victoire. Le monocyte à tes côtés grignote encore un virus… Crounch crounch... Tu le caresses de la main. « Merci, mon ami ». Tiens, c’est curieux… Une cellule sur la paroi d’en face te semble étrange. Tu te lèves, et, prudemment, tu tends la main pour la toucher. Tu te fais piquer le bout des doigts, aïe ! Tu retires la main par réflexe. Il y a plein de petites cornes pointues sur sa surface. Oh non, cette cellule est infectée ! Tu recules, les yeux écarquillés.
C’est alors qu’une petite cellule ronde se précipite à tes côtés. Tu la reconnais, c’est une autre sorte de globule blanc, un lymphocyte T, une cellule tueuse, capable d’éliminer ce type de danger. Le lymphocyte T se colle à la cellule malade, il reconnaît la corne virale. Et d’un coup sec, il perfore la cellule. Ouf, tu es soulagé et admiratif. Wouah, quelle efficacité ! La bataille est vraiment terminée !