Tu sors de la maison en courant avec une ficelle dans les mains. Au bout de la ficelle, il y a un ballon. Ouiiiii ! Un joli ballon qui flotte au vent. Tu arrives dans le jardin avec un grand sourire aux lèvres. Tu ouvres grand les narines pour respirer le parfum des fleurs. Tu marches dans le jardin. Tu es de très bonne humeur, car aujourd’hui, c’est l’anniversaire de ton amie !
Tu serres fort tous les doigts sur la ficelle, le poing bien fermé, bien serré. Tu te mets à courir dans le jardin avec ton ballon. Sur le ballon, il est écrit : « Bon anniversaire ! » C’est pour ton amie ! Tu es excité, hi hi ! Tu as hâte de le lui donner. Tu sautilles. Tu souris jusqu’aux oreilles. Tu t’amuses à tirer sur la ficelle, bong bong ! Tu fais bouger le ballon. Oh ! La ficelle te glisse des mains ! Oh non ! Le ballon s’envole ! Catastrophe !!!
Tu sautes en levant le bras. Arrrrgh, raté ! Vite, tu te mets à courir, tu veux le rattraper ! Tu le suis des yeux. Argh, non, il s’envole de plus en plus haut ! Les yeux commencent à se remplir de larmes. Ton beau cadeau pour ton amie… Tu te laisses tomber sur les genoux, déçu. Tu pleures en silence, les mâchoires serrées. Les larmes te coulent sur les joues. Tu fermes les paupières. Tu t’essuies les yeux. Tu gardes les paupières fermées pour réfléchir...
Comment rattraper ce ballon ? Oh ! Tu as une super idée ! Tu cours vers le garage et tu attrapes ta trottinette. Là-bas ! Tu vois encore le ballon ! Il n’est pas très haut. Il se promène dans le ciel, poussé par le vent. Tu roules sur ta trottinette, les poings fermés sur le guidon. Tu fais attention de bien rester sur le trottoir. Ah, tu as les poings tellement serrés que ça te fait mal aux mains !
Tu es essoufflé. Tu pousses avec le pied, de toutes tes forces. Tu roules à toute vitesse. Tout à coup, tu butes sur un caillou avec la roue avant ! Oh, badaboum ! Tu tombes par terre. Aïe ! Tu as une petite écorchure. Le genou saigne un peu. Tu te tiens le genou. Tu souffles dessus pour chasser la douleur. Tu te touches le front. Ouille ! Tu as aussi une bosse sur le front. Oh la la ! Tu fronces les sourcils. Tu as oublié de mettre ton casque pour faire de la trottinette. C’est sûr, tu es parti tellement vite !
Tu te touches le menton. Humm, tu as un peu mal. Le menton aussi a cogné par terre. Tu regardes les mains. La paume, l’intérieur des mains, est un peu écorchée. Rien de grave. Tu te frottes les paumes des mains pour enlever les petits cailloux. Tu te remets debout. Tu t’essuies les épaules et les cuisses pour enlever la poussière. Tu relèves la tête. Oh ! Ton ballon ! Un grand coup de vent le fait redescendre. Il se coince dans les branches d’un arbre ! Quelle chance !
Tu t’approches de l’arbre en courant, tu vois la ficelle qui pendouille. Tu te mets sur la pointe des pieds, appuyé sur les orteils. Les mollets deviennent durs, ooooh ! Tu étires le bras et les doigts. C’est trop haut ! Allez, encore un petit effort ! Ouiiii ! Tu attrapes la ficelle. Youpiiii ! Tu tires doucement sur la ficelle. Hop ! Un petit coup à droite, un petit coup à gauche. Tu sais que le ballon est fragile, il peut éclater à tout moment. Tu le délivres délicatement de la branche, tout doucement, et tu le récupères enfin.
Tu redescends sur les talons, l’arrière des pieds. Ouf, ça repose les mollets. Quelle fierté ! Tu enroules la ficelle autour du poignet, comme un bracelet. Tu fais plusieurs tours autour du poignet. Voilà, comme ça, le ballon est bien attaché. Tu regardes les ongles, ils sont tout noirs, pleins de terre. Le menton et le genou sont écorchés, le front a une petite bosse. Tu appuies dessus, aïe ! Mais ton sourire aux lèvres, lui, il est là pour de bon !